Le coup de Jarnac

Publié le par plumedencre

Jarnac, jarnac... vous avez raison...


...petite ville charentaise posée en croix sur une rivière au centre d'une opulente campagne.


               Mais ce jour, je vais vous parler du fameux "coup de Jarnac" !

              L'expression a pris un tour péjoratif immérité. Or, la réalité prouve tout le contraire, l'auteur du coup en question n'ayant point failli à l'honneur.

           Gui Chabot de Saint-Gelais, baron de Jarnac, était le protégé de la favorite de François Ier, la duchesse d'Etampes. Il menait grand train de vie et confia au dauphin Henri que la générosité et la bonté de sa belle-mère l'y autorisaient.

        Ces propos ne tardèrent point à s'ébruiter jusqu'au sieur de la Châtaigneraie (François de Vivonne). Une mauvaise langue. Chabot l'apprit et le provoqua en duel. Le roi s'y opposa mais son fils Henri II qui lui succéda, se réjouit déjà du futur duel. Chabot eut le choix des armes. Tous les coups seront permis.


            Le 10 juillet 1547, le roi et sa cour se transportèrent sur le pré, à Saint Germain en Laye. Chabot eut l'avantage dès le début du duel. Sa lame coupa le jarret de son adversaire. Par trois fois, le vainqueur demanda au roi la grâce du vaincu. Elle fut accordée. Personne ne trouva à redire. Mais La Châtaigneraie, s'estimant à jamais déshonoré, se laissera mourir.

            Il y eut longtemps, sur une haute tour du château de Jarnac, une statue de plomb qui le représentait avec une jambe coupée. Les patriotes locaux la jetèrent dans la Charente en 1792.

Reste que Jarnac est une agréable petite ville, bien dessinée sur son coteau, qui vit naître le président François Mitterrand.

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